Regard:
Quand Woody Allen réenchante Paris
Il parait que Paris est formidable dans ce film! J'ai hâte de voir ça!
Y a-t-il une seule beauté que nous soyons à même de connaître seuls ? Il me semble que nous ne distinguons, que n’existent au monde pour nous, êtres de culture, que les choses que nous ont désignées les artistes. L’artiste est un inventeur. Il capte à la fois son monde intérieur et le monde, l’époque où il vit.
Une fois qu’est exprimé par l’artiste un aspect de l’univers, un paysage, un groupe de mot, une idée, une musique, c’est comme si nous ne pouvions plus ne pas VOIR, et voir par ses yeux, à sa manière à lui, unique. Au lieu d’un coucher de soleil, nous voyons un Turner; dans un clair-obscur un Wishtler, un De la Tour ou un Magrite; dans tel paysage noyé un Monet; dans un panier de fruits à la cuisine un Chardin; dans une vieille femme, un Klimt, un Goya, un Boch... Dans un ciel tourmenté un Van Gogh. Dans la sensation d'un baiser, même, le singulier enlacement, ardent et sans langueur, de Picasso. Peut être bientôt au coin d'une rue près de chez moi, un Woody Allen!
Notre vision n’est plus directe mais superposée à celle de l’artiste, déformée, mais tellement plus claire! Les œuvres des artistes, des écrivains répandent une lumière nourrissante pour l’âme ou pour l’esprit, pour l’intelligence, quelquefois pour les sens de celui qui les regardent car elles éclairent des aspects du monde jusque-là restés dans l’ombre. L'artiste montre ce qui est, invente des rapports nouveaux entre les choses, fait un peu de lumière.
J'aime Paris et Woody. Voir l'un éclairé par l'autre et vice versa, quelle cadeau!
Bonjour Samuel, j'ai eu, j'ai encore de tels soucis informatiques que je n'avais même pas vu votre petit mot. Aussi j'y réponds seulement ce matin en le découvrant! Merci de vos encouragements. J'ai été en effet moins active cet été, parce que j'ai osé de vraies vacances! Et à la rentrée, pas d'internet! J'y suis encore et il me faut beaucoup, beaucoup d'efforts pour continuer à être présente sur la toile, ou même répondre à mes mails! C'est un enfer...qui dure...qui dure!
A bientôt! Et merci de votre intérêt.
Rédigé par : caroleperle | 16/10/2011 à 10h03
Personnellement, je n'aime pas beaucoup les films de Woody mais celui-ci est très réussi. En outre, il me semble que vous êtes un peu moins active sur votre blog. C'est dommage, nous avons besoin de votre vision si particulière et si douce sur les choses, sur les individus et sur nous mêmes. J'espère que l'inspiration soufflera de nouveau, depuis Paris ou le Var, dès que les vacances seront finies sans doute... Vous voyez, vous n'êtes pas seule quand vous écrivez vers "l'éther" informatique. Salutations
Rédigé par : Samuel | 12/07/2011 à 15h37
"Il me semble que nous ne distinguons, que n’existent au monde pour nous, êtres de culture, que les choses que nous ont désignées les artistes" NO COMMENT...
ZE top citation à noter sur son agenda.
A part ça, très beau long métrage en effet.
Rédigé par : Geo | 30/06/2011 à 00h27