Coaching Diary:
Rien, mais RIEN... ne va comme je voudrais!
C'est dur et je peine. Pfffff!
Ou c'est trop fastoche, eh! Je connais par coeur! C'est moi la meilleure!
Ou bien, c'est long, c'est lonnnng ce travail, et il fait du soleil dehors!
Ou alors c'est ardu, je ne comprends pas, zut!
Parfois c'est vraiment gonflé, je suis morte de trouille!
Ou bien c'est nouveau, je ne l'ai jamais fait! Au secours!
Parfois...Ah! C'est incroyable! Quoi, c'est moi qui ai fait ça? C'est génial!
Ou encore, c'est magique! Magique! Ca marche!
Certains jours...Non, c'est trop difficile, je suis encore trop petite!
Mais certains autres, c'est émouvant! Je me sens remuée de la tête aux pieds! J'ai mal, ou c'est bon, mais c'est un avis de tempête à l'intérieur.
Même, parfois, c'est exaltant! Le vent m'emporte sur des sommets !
Il arrive aussi que ce soit désespérant, un tunnel sans fin!
La plupart du temps, c'est merveilleux! Je suis en vie! Quelle chance!
Mais quoi qu'il arrive, je fais ce que j'aime.
Je fais ce que j'aime tous les jours!
Tous - les - jours!
C'est pour ça peut être que je n'ai pas de week end. Je fais ce que j'aime à longueur d'année, je n'ai pas vraiment besoin de vacances.
J'adore ce que je fais, ça me fait lever tôt le matin pour en profiter, coucher tard la nuit pour inventer! J'adore mon travail. J'adore même mes ennuis. Et mes peurs de ne pas être à la hauteur des belles choses qui s'agitent en moi, me font agir et m'acharner. Qui veulent se vivre à travers moi, tellement, qu'elles ne me laissent pas en paix avant que je leur aie donné forme et couleur!
J'adore vivre et apprendre. J'adore quand je me trompe complètement et que la lumière se fait enfin sur mon erreur. J'aime être parfois écrasée sous les contraintes que je me mets moi-même. J'adore quand la barre est haute et que je passe! Olé!
J'adore découvrir les liens cachés entre les choses. Des rapports secrets, des connivences à raz de conscience qu'on saisit par les cheveux dans le flux continu des pensées. Les mots, les idées, les objets même, conversent et se disent des choses passionnantes, chantent des chants inconnus qui vont révolutionner le monde, et aussi , j'en suis sûre, la dame qui s'occupe de mon immeuble, si jamais elle en a vent.
Je vis, je respire dans la métaphore! Le "comme"! Ah, s'il n'y avait le comme, le monde serait en deux dimentions. Le "comme" de la métaphore, c'est le miroir magique qui transfigure tout, le réfléchissement miraculeux d'une chose du monde, dans une autre, toute différente, et qui va pourtant l'éclairer.
Ne fonctionnons-nous pas ainsi les uns pour les autres, nous éclairant mutuellement, nous donnant chacun des nouvelles de l'autre. Nous sommes des miroirs, nous filons sans cesse les métaphores qui font sortir nos semblables de l'indifférenciation, les font entrevoir leur forme unique, et leur beauté. Et ils sont notre miroir à leur tour.
J'adore plonger dans la réalité de l'autre. Ecouter en profondeur, c'est à dire si légèrement que je sens que tout flotte et vibre autour. Les mots, les images, les sens, défilent et se connectent à toute vitesse. Ils génèrent, comme par l'action d'une invisible dynamo psychique, une lumière nouvelle sur des douleurs anciennes et des possibles proches.
J'écoute quelqu'un qui parle. Ce qu'il dit va trouver des chemins, lever des images, révéler des paysages intérieurs, suggérer des trouvailles, frotter ensemble des idées qui vont faire des étincelles.
Rien, mais absolument rien ne va comme je veux. C'est pourquoi, j'essaie sagement de vouloir le moins possible. C'est une vie bénie que celle où l'on peut faire ce qui nous rempli de joie et de fierté. Les bons comme les mauvais jours, je vis une vie bénie.
Je bois des fleurs!
très beau ! merci pour ce joli "miroir" offert avec une poésie toute en fleurs... ça donne du baume au coeur !
Rédigé par : Boulay Gilles | 06/02/2011 à 11h15