Coaching Diary: L'importance de l'histoire qu'on se raconte
Le réel n'existe tout simplement pas! Il ne faut pas l'oublier, surtout quand il s'agit de travailler avec l'humain, de le guider ou de l'accueillir dans ses progrès.
Descartes s'en doutait qui, cherchant à énoncer au moins UNE chose vraiment sûre en ce monde, fonda sa réalité (et la nôtre!) sur le "Je pense, donc je suis". Il aurait mieux fait de dire "Je sens, donc, je suis!". Car c'est ce que JE sens, avec mes sens, qui crée ma réalité à moi. Une réalité qui n'est pas celle de mon frère ou de mon voisin. Et mieux, c'est ce que par ma culture, mon développement et mon histoire personnelle, je suis conditionné à sélectionner dans le réel qui va construire ma réalité. C'est bien une réalité "pour moi".
"Parcourant la même forêt, des individus différents ne sont pas sensibles aux mêmes données. Il y a la forêt du chercheur de champignons, du flâneur, du fugitif, celle de l'Indien, la forêt du chasseur, du garde-chasse ou du braconnier, celle des amoureux, des égarés, des ornithologues, la forêt aussi des animaux ou de l'arbre, celle du jour et de la nuit. mille forêts dans la même, mille vérités d'un même mystère qui se dérobe et ne se donne jamais qu'en fragments. Il n'y a pas de vérité de la forêt, mais une multitude de perceptions à son propos selon les angles d'approches, les attentes, les appartenances sociales et culturelles". David Le Breton, anthropologue, nous parle ainsi de ce ce que Watslavik appelait, "l'Invention de la réalité".
C'est une bonne nouvelle pour qui fait un travail sur soi. Car cela veut dire que, si on ne peut agir sur le réel, souvent hostile, on a au contraire toutes latitudes pour agir sur notre réalité en changeant notre sélection. Une grande partie du "travail sur soi" ne consiste pas à autre chose.
Cela se fait en 2 temps: D'abord, il s'agit de se rendre compte de la réalité que l'on se crée par nos croyances, nos préjugés, nos conditionnements. Autrement dit se rendre compte de ce qu'on a l'habitude de sélectionner, souvent machinalement, confusément, confondant le réel et la réalité, les faits et leur interprétation. Une fois ce paradigme inconscient éclairci, il s'agit ensuite d'apprendre à sélectionner dans cette réalité autre chose, des éléments qui vont nous renforcer et nous faire du bien. Ou simplement donner du sens à ce qu'on vit. C'est notre regard qui peut rendre cohérentes les choses qui nous arrivent et que nous ne maitrisons pas. C'est notre conscience, libre de se poser où elle veut, qui nous rend libre d'interpréter, donc de créer notre réalité.
En résumé, il s'agit encore et toujours de l'HISTOIRE qu'on se raconte. C'est notre façon de se raconter un fait qui peut nous rendre serein ou malheureux. On ne peut pas changer le fait, mais bien la façon dont on se le raconte. La façon dont on SE VIT est déterminante dans la réussite d'une entreprise ou l'harmonie d'une relation. C'est pourquoi j'aide simplement les personnes qui viennent avec un problème à voir et à raconter l'histoire autrement, comme une dynamique de succès et de chance, par exemple. et ce, sans pour autant mésestimer les difficultés ou les obstacles. Mais en s'autorisant à regarder au-delà.
Et c'est magique, la réalité s'y accorde parfaitement!
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